La nuit, on parle des amours qu'on a jamais totalement vécus et des enfants fantômes (les enfantomes) qu'on a jamais eu, submergé par des vagues de tristesses et des idées noires.
La nuit, on regarde des matchs de la NBA en mangeant des kebabs, on se déchire entre amis, parce qu'on est gauches, et faibles. Mais on se retrouve au levé du jour, parce qu'on s'aime. Plus soudé que jamais.
Le cinéma américain indé (type mumblecore) en aurait fait un film d'1h10 avec des plans de villes, la nuit, sous des nappes électro-chill.
Le cinéma français voit plus petit.
Petit comme un court métrage de 40min.
Petit mais costaud *.
César du court métrage de fiction 2022, se regarde sur Arte : www.arte.tv/fr/videos/091107-000-A/les-mauvais-garcons/
* Je bémolise sur la voix off, introductive et conclusive, vraiment pas nécessaire. Mais le petit coté Mikhaël Hers est charmant.